Avec plus de 300 millions de locuteurs dans le monde, la langue française se positionne aujourd’hui comme un levier d’innovation et d’entrepreneuriat, porté par un écosystème dynamique où numérique et diversité se rencontrent pour façonner l’avenir de l’espace francophone.
Avec plus de 300 millions de locuteurs dans le monde, la langue française se positionne aujourd’hui comme un levier d’innovation et d’entrepreneuriat, porté par un écosystème dynamique où numérique et diversité se rencontrent pour façonner l’avenir de l’espace francophone.
Parlée par plus de 300 millions de personnes dans le monde, la langue française n’est pas uniquement un moyen de communication, mais aussi une langue de l’entrepreneuriat. C’est en somme l’idée qui a été véhiculée lors de la conférence organisée récemment par la Représentation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique du Nord, sur le thème « Quand la diversité et le numérique se rencontrent : imaginer l’avenir de l’entrepreneuriat francophone ».
Des dynamiques qui dépassent les frontières
Haoua Acyl, représentante de l’OIF pour l’Afrique du Nord, a affirmé à cet égard, dans une déclaration à La Presse, que l’entrepreneuriat francophone est aujourd’hui un levier de création et d’innovation dans tout l’espace francophone. Elle a ajouté que le plurilinguisme et l’entrepreneuriat ne se limitent plus aujourd’hui à un lieu spécifique, mais ils constituent des dynamiques qui dépassent les frontières.
«L’entrepreneuriat en français est en pleine croissance, parce qu’aujourd’hui, on innove et on crée aussi en français. Il ne faut pas oublier non plus que, d’ici 2050, 80 % des francophones se trouveront sur le continent africain », a-t-elle souligné. Selon ses propositions, la création, l’innovation et l’entrepreneuriat francophones prospèrent, notamment en raison de la place qu’occupe aujourd’hui la langue française dans le monde. « Le français cohabite avec plusieurs langues. Nous sommes la cinquième langue la plus parlée au monde, avec 321 millions de francophones.
La thématique du sommet de Villers-Cotterêts, portant sur «Créer, innover, entreprendre en français », tombe donc à pic, en phase avec le contexte actuel dans lequel la langue évolue — une thématique pour les jeunes et avec les jeunes», à-t-elle précisé.
Les jeunes entrepreneurs francophones sont déjà actifs
Interrogée sur la possibilité de mettre en place un réseau solide d’entrepreneurs soutenant et utilisant les porteurs de projets dans l’espace francophone, la représentante de l’OIF pour l’Afrique du Nord a expliqué que de nombreuses associations de jeunes entrepreneurs francophones sont déjà actives dans plusieurs pays francophones. Elle a ajouté que la création d’une plateforme commune pour renforcer cet inter-réseau est aujourd’hui une réflexion envisageable. «Je pense qu’il serait intéressant, effectivement, de disposer d’une plateforme connectant toutes ces associations. Nous allons certainement devoir réfléchir et proposer des pistes de solutions dans ce sens. C’est une très bonne idée, pertinente et prometteuse, si jamais nous devons nous y pencher sérieusement», a-t-elle précisé.
D’après la représentante de l’OIF, le numérique peut être un vecteur porteur de l’entrepreneuriat francophone. Les «success stories» dans le domaine numérique constituent une richesse pour cet espace et démontrent, selon elle, que l’entrepreneuriat francophone se conjugue parfaitement avec l’entrepreneuriat numérique. «A mon sens, l’entrepreneuriat dans le secteur du numérique n’est pas une question de langue, mais une question de créativité, d’imagination et de capacité à dépasser ses connaissances et ses pensées pour réaliser un projet nouveau, intéressant et enrichissant. Les langues sont une richesse et, avant tout, un outil de communication », conclut-elle.
